Interview de Julien CABARDI, cofondateur de l’association Le Bonheur à Vélo
Située près du quartier de Gambetta Le Bonheur à Vélo est une association montpelliéraine créée en 2020 qui promeut l’utilisation du vélo comme mode de transport écologique et participe à rassembler les populations.
L’association porte le programme “Savoir Rouler à Vélo” auprès des élèves d’écoles primaires mais accompagne aussi les adultes dans leur (re)mise en selle. Leur objectif est de faciliter l’accès au vélo pour tous afin d’offrir des déplacements associant plaisir et sécurité.

Personne interviewée : Julien Cabardi, cofondateur de l’association Le Bonheur à Vélo
Julien, tu es le cofondateur de l’association “Le Bonheur à Vélo”. Peux-tu nous expliquer le contexte de la création de l’association ?
Nous souhaitions développer la culture vélo, non innée dans notre Pays, et pour cela passer par le volet éducation pour en faire la promotion, aussi bien pour des publics enfants que pour des adultes. Nous essayions de toucher tous les publics, lever les freins à la pratique, donner envie, rappeler les règles de sécurité pour réussir à rouler tous ensemble, tout en accompagnant sur le long terme des projets et des programmes. C’est de là que nous sommes partis !
Merci. Et quelles actions mettez-vous en place pour atteindre ces objectifs ?
Vous portez de nombreuses actions différentes ; à quoi ressemble une journée type de salarié ou de bénévole au Bonheur à vélo ?
La pratique du vélo connait d’importantes évolutions ces dernières années. Quels sont les défis que vous rencontrez concernant le financement de vos actions ? Et quels types d’aides financières existe-t-il pour les particuliers ?

De droite à gauche, Julien, cofondateur du Bonheur à Vélo et Arnaud, stagiaire BPJEPS
Justement, tu as parlé des enfants, tu as parlé des adultes, quelle est la différence entre accompagner des enfants et accompagner des adultes et des séniors sur cette thématique ?
Les adultes ont beaucoup moins de chances que les enfants, il y en a qui vont avoir de mauvais souvenirs du vélo et l’enjeu va être pour nous de trouver comment lever ces freins pour que les personnes puissent reprendre confiance en elles et avec l’objet du vélo en lui-même. C’est d’autant plus vrai avec certains séniors qui viennent et qui n’ont plus forcément confiance simplement avec leur corps en disant « Je ne suis plus en capacité physique de le faire ». Après une séance ils s’aperçoivent qu’ils sont en capacité physique de faire encore du vélo sans problème. Il y a la crainte des autres usagers également. Notre objectif est de lever ces craintes et ces peurs en leur donnant des consignes et des conseils pour réussir à rouler en toute sécurité.
À l’inverse, les enfants qui arrivent vers l’adolescence ou la pré adolescence sont souvent un peu plus casse-cou et ne vont pas toujours avoir conscience des dangers. Et c’est à nous de leur apprendre comment rouler en sécurité et comment on peut se rendre compte des dangers ou pas, les observer puis les analyser et appliquer des consignes de sécurité par rapport à ces dangers.
Parmi tous les projets du Bonheur à Vélo, est-ce qu’il y a en a un qui vous rend particulièrement fier ?
Plutôt qu’un projet en particulier, je vais partager ce retour d’une bénévole, Lucie, qui m’a dit hier : « J’étais en train de me balader à vélo, en rentrant du travail et il y avait un enfant avec son papa qui était à vélo. Sur le casque de l’enfant il avait un autocollant du bonheur à vélo » !
Tous les enfants que nous formons reçoivent un autocollant donc nous savions qu’il avait suivi une formation à l’école ou lors d’un stage que nous organisons. “Cet enfant était sous la pluie, sous des trombes d’eau même, en train de chanter et on s’est dit qu’il était surtout en train de faire tous les bons gestes pour rouler en toute sécurité avec son papa ». Le retour de cette bénévole nous rappelle exactement ce pour quoi nous intervenons. Quand on voit des enfants qui font les bons gestes, et qui prennent plaisir, même dans des conditions très difficiles sous la pluie, nous pouvons être fiers. C’est ce partage d’expérience pour bien rouler en sécurité qui donne l’envie à un enfant de se déplacer et même en chantant sous la pluie !
Merci Julien. Est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaites ajouter pour encourager les gens à prendre leur vélo ?
Et bien en une phrase, le vélo c’est bien ! [Rires]. Venez comme vous êtes nous rencontrer au Bonheur à Vélo, nous prendrons le temps de discuter avec vous, de voir les craintes que vous pouvez avoir et nous vous aiderons à les surpasser et à déloquer tous les freins que vous pouvez avoir dans la pratique.
C’est finalement Arnaud, stagiaire en BPJEPS au sein de l’association qui nous offrira le mot de la fin :
« Le vélo, c’est la liberté mais dans le respect des autres usagers, c’est la cohabitation heureuse. »