La rénovation énergétique globale : combien ça coûte ?
Vous souhaitez isoler les murs ou la toiture de votre maison ? Remplacer vos menuiseries pour installer du double vitrage ? Changer de système de chauffage ?
En rénovant votre maison ou votre appartement, vous pourrez réduire vos besoins en électricité, climatisation et chauffage, et donc faire baisser vos factures ! Mais combien ça coûte ?
Rénover l’ensemble de la maison ou « rénovation globale »
Lorsqu’on réalise plusieurs types de travaux en même temps, on parle de « rénovation globale ». Par exemple, si on change les fenêtres, la chaudière, qu’on isole les murs et qu’on installe une nouvelle ventilation en même temps, c’est de la rénovation globale.
A contrario, lorsqu’on décide de faire un ou deux types de travaux à la fois, on parle de rénovation « poste par poste » ou « geste par geste ».
Pour connaître les coûts potentiels d’une rénovation « poste par poste » , nous vous invitons à consulter cet article.
Exemple d’une maison individuelle des années 70
Caractéristiques :
- Construite avant toutes réglementations thermiques
- Avec sous-sol/garage
- Aucuns travaux d’amélioration énergétique depuis sa construction
- Murs et toiture non isolés, menuiseries en simple vitrage, pas de système de ventilation, chaudière gaz de plus de 30 ans…
Objectifs :
- Gagner 3 étiquettes de DPE
- Diviser par 3 les consommations d’énergie
Avant travaux
Après travaux
Travaux conseillés :
- Isolation de toutes les parois (combles perdus, murs donnant sur l’extérieur, plancher sur sous-sol)
- Changement des menuiseries
- Remplacement de la vieille chaudière gaz par une pompe à chaleur Air/Eau à production d’eau chaude
- Installation d’une VMC simple flux hygroréglable pour remplacer l’ancienne ventilation
Pour l’ensemble de ces travaux, comptez environ 50 000 € soit 500 € / m² de surface habitable.
Les aides publiques à la rénovation pourront couvrir de 30 à 100 % des coûts de travaux selon les ressources du ménage.
Exemple d’une maison individuelle construite en 1995
Caractéristiques :
- Construite sur vide-sanitaire
- Murs un peu isolés et menuiseries en double vitrage
- Isolation dans les combles, d’origine, dégradée avec le temps
- Chaudière gaz à production d’eau-chaude d’origine
- VMC simple flux autoréglable.
Objectifs :
- Gagner 2 étiquettes de DPE
- Réduire de 40% les consommations d’énergie
Travaux conseillés :
- Isolation des combles
- Remplacement de l’ancienne chaudière par une pompe à chaleur Air/Eau à production d’eau chaude.
Pour l’ensemble de ces travaux, comptez 18 000 € soit 150 € / m² de surface habitable.
Les aides publiques à la rénovation pourront couvrir de 30 à 65 % des coûts de travaux selon les ressources du ménage.
Exemple d’un appartement en copropriété des années 80
Caractéristiques :
- Murs non isolés
- Menuiseries simple vitrage
- Rez-de-chaussée au-dessus de garages
- Chaudière gaz individuelle
Dans ce cas, l’idéal serait une rénovation thermique collective de l’ensemble de la copropriété (moins de nuisance chantier, mutualisation des coûts, aides financières collectives et performance accrue). Si la solution collective n’est pas envisageable, des travaux individuels sont possibles.
Objectifs
- Gagner 1 étiquette de DPE
- Réduire de 25% les consommations d’énergie
Travaux conseillés :
- Isolation des murs donnant sur l’extérieur
- Remplacement des menuiseries.
Pour l’ensemble de ces travaux, comptez 9 000 € soit 110 € / m² de surface habitable.
Les aides publiques à la rénovation pourront couvrir de 5 à 25% des coûts de travaux selon les ressources du ménage.
A noter que si le projet est mené globalement à l’échelle de la copropriété, l’aide par copropriétaire pourrait dépasser 50% du montant des travaux.
Vous hésitez entre la rénovation globale ou la rénovation « poste par poste » ? Découvrez les coûts potentiels de la rénovation énergétique « poste par poste » !
Conclusion
Rénover globalement son logement coûte logiquement plus cher que si on avait fait le choix d’un seul travaux (par exemple, seulement isoler la toiture).
Cependant, une fois les aides financières déduites et si on prend en compte la forte baisse attendue des consommations, c’est un investissement intéressant ! De plus, ces gros travaux rendront votre logement beaucoup plus confortable en été comme en hiver.
Comment être certain de faire le bon choix ?
- Réaliser un audit énergétique, afin de déterminer l’étiquette énergétique du logement dans son état initial (avant travaux).
- Effectuer une simulation des travaux prévus afin d’estimer les consommations du logement après travaux (attention, cela reste une simulation et vos consommations réelles dépendent aussi de VOTRE utilisation de l’énergie).
- Faire faire plusieurs devis et comparez bien les offres.
- Etudier les possibilités d’aides financières en contactant l’Espace Conseil de l’ALEC Montpellier Métropole.
Pour aller plus loin
- le guide pratique « Isoler sa maison » (ADEME)
- le guide pratique « Changer de chauffage » (ADEME)
- le guide pratique « Bien ventiler son logement » (ADEME)
- la page dédiée aux aides financières sur notre site internet (ALEC Montpellier Métropole)