L’humidité dans un logement
Pourquoi Monsieur H. a contacté l’ALEC ?
Photo de Randy Laybourne sur Unsplash
Monsieur H. vient d’acquérir un logement sujet à des problèmes d’humidité. Il souhaite résoudre ces problèmes qui peuvent engendrer :
- Une détérioration du bâtiment (tâches, moisissures, salpêtre, décollements des papiers peints, gonflements et écaillements des peintures, effritement et fissures des murs) ;
- Un inconfort (sensation de froid accentuée en hiver) ;
- Des problèmes de santé (développement d’allergies, maladies respiratoires, problèmes articulaires) ;
- Et bien sûr une surconsommation énergétique, un air trop humide étant plus difficile à chauffer.
Il décide donc de contacter un conseiller énergie de l’ALEC Montpellier Métropole.
Que lui avons-nous apporté ?
Le conseiller explique alors à Monsieur H. qu’il peut exister différentes origines liées à son problème d’humidité :
- Les remontées capillaires :
Elles ont une source d’humidité qui provient principalement du sol (fondations, sous-bassement…).
Elles se caractérisent par des traces d’humidité se situant généralement en partie basse des murs des sous-sols, rez-de-chaussée…
Ce type de désordre est causé par une remontée d’eau liquide présente dans les sols à travers les murs du bâtiment.
Pour les traiter, il est nécessaire de mettre en place des travaux bien souvent coûteux et invasifs, comme des drains, décroûtage d’enduits ciment, création d’un vide d’air entre le mur et l’isolant avec une goulotte d’évacuation…
Attention : Il est presque toujours indispensable de régler les problèmes d’humidité avant d’isoler les murs. Ce processus peut être long notamment s’il faut laisser sécher les murs.
De plus il est fortement recommandé d’éviter les matériaux imperméables comme les enduis ciments, les isolants peu perspirants afin de ne pas aggraver le phénomène existant.
Impact de l’étanchéité des parements VS solutions perspirantes (laissant passer la vapeur d’eau) – Source : CAUE76
- Le manque de ventilation :
Le taux d’hygrométrie (quantité d’eau contenue dans l’air) idéal dans un logement doit se situer de préférence entre 45 et 65 % afin de préserver l’état du bâtiment, le confort et la santé des occupants.
De ce fait, si le bâtiment n’est pas convenablement ventilé, les problèmes d’humidités peuvent apparaitre généralement en partie haute des murs ou aux contours des menuiseries.
Ce type de désordre est causé par la vapeur d’eau présente dans l’air du logement (générée par la présence humaine), qui va condenser au niveau des points les plus froids des murs (jonction mur/plafond, mur/mur…) c’est le phénomène de « point de rosé ».
Pour les traiter, il est nécessaire de mettre en place un système de ventilation suffisamment dimensionné.
Ce type de travaux est une solution peu couteuse et facile à mettre en œuvre.
Attention : même si des désordres liés à l’humidité ne sont actuellement pas présents dans le logement, ils pourraient malgré tout apparaitre en cas de renforcement de l’étanchéité du logement (nouvelles menuiseries par exemple).
Il est donc indispensable de mettre en place un système de ventilation mécanique (VMC, VMR…), pour drainer l’air humide de l’intérieur vers l’extérieur du logement, tout en faisant rentrer de l’air « propre » et sec de l’extérieur via les menuiseries situées dans les pièces de vie.
Quels bénéfices ?
Monsieur H. y voir plus clair suite à cet échange et prépare maintenant la venue d’un diagnostiqueur spécialisé dans les désordres liés à l’humidité en procédant à des mesures dans les différentes pièces de son logement et en sondant les ponts thermiques à l’aide de la mallette économe. Un diagnostic lui permettra d’identifier les sources d’humidité de son logement et de lister les solutions à mettre en place pour son logement.
Pour aller plus loin :
- Le guide de l’ADEME sur la ventilation
- Le conseil du mois de l’ALEC sur la ventilation
- Le guide de l’AQC sur l’humidité
- Le guide de l’AQC sur les remontées capillaires