Rencontre des communes adhérentes
L’ALEC Montpellier Métropole organisait la rencontre des communes adhérentes 2022 jeudi 6 octobre au Château de Castries.
Ces derniers mois, les sujets d’actualité (sécheresse, augmentation du prix de l’énergie, décret tertiaire…) ont engendré des répercussions directes sur les budgets, l’organisation interne, le confort… Ce contexte instable requiert des adaptations et solutions rapides pas forcément compatibles avec les projets des communes.
Pour cette deuxième édition, l’ALEC proposait aux élus et agents techniques de ses communes adhérentes de participer à un temps d’échanges mêlant travail, partage de retours d’expériences et convivialité. L’occasion de balayer ces sujets d’actualité, les solutions trouvées et l’appui que peut offrir l’ALEC. Cette rencontre a eu lieu au Château de Castries.
Déroulé de la rencontre
Les objectifs de cette rencontre étaient de :
- Echanger avec d’autres communes engagées dans une démarche de meilleure gestion des ressources en énergie et en eau
- Parler de vos projets / solutions mises en place
- Rencontrer vos homologues des autres communes dans un cadre convivial
- Faire part de vos attentes en terme d’accompagnement aux conseillers de l’ALEC
Après un temps d’accueil, les participants étaient invités à assister à 2 ateliers d’une heure au choix :
- Augmentation du prix de l’énergie
- Sécheresse et économies d’eau
- Canicule et confort d’été
- Sobriété
Compte-rendus des ateliers
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Les enjeux
Du fait des prévisions des experts climatiques, qui annoncent des périodes de canicule de plus en plus fréquentes et de longue durée, nos bâtiments et espaces publics doivent s’adapter afin d’en garantir un bon confort d’usage.
Les bâtiments et espaces publics identifiés :
- Ecoles,
- Cantines,
- Centres de loisirs,
- Cours d’écoles,
- Bâtiments sportifs,
- Bureaux,
- Salles culturelles.
Mais aussi les nouveaux projets d’aménagement (ZAC, lotissements…).
Problématiques et inconvénients relevés par les communes
- Des espaces trop minéraux créent des effet d’îlots de chaleur urbains ou de l’inconfort dans les bâtiments à proximité,
- Certains locaux deviennent inutilisables en période estivale,
- Des températures trop élevées impactent l’efficacité au travail et celle des élèves en classe,
- Certains espaces verts ne supportent pas les périodes caniculaires,
- Nos rythmes de vie / horaires ne tiennent pas compte du climat,
- L’installation de climatisation se généralise dans les bureaux avec des « clim réversibles » dont les consignes de température sont choisies par les agents et qui ne sont pas programmables. Ces installations génèrent un surplus de consommations électriques l’été et des coûts d’investissement / entretien.
Solutions et avantages relevés par les communes
- Les locaux climatisés peuvent servir de lieux refuge en cas de canicule,
- La ventilation naturelle des bâtiments la nuit permet de les rafraîchir mais bien qu’elle puisse être intégrée dans la conception des bâtiments neufs, c’est plus complexe à mettre en œuvre dans les bâtiments existants,
- Des ventilateurs plafonniers permettent d’avoir une température ressentie de 2 à 3°C inférieure à la température réelle de l’air,
- Isoler les toitures permet de réduire les déperditions thermiques en hiver mais aussi de décaler légèrement la montée en température des pièces attenantes,
- Désimperméabiliser et végétaliser les cours d’écoles permet de réduire la surchauffe dans ces espaces ainsi que dans les salles de classe à proximité,
- Réfléchir à un aménagement des horaires d’été pour l’ensemble des agents à l’image de ce qui se pratique pour les services techniques,
- Identifier les locaux les plus frais et les occuper prioritairement l’été en tenant compte des congés, télétravail et présence des association en période de vacances d’été,
- Plutôt que d’installer de la climatisation dans les écoles, installer des ventilations simple flux en insufflation dans les classes avec un rafraîchissement de l’air grâce à une batterie froide. Cela permet également de renouveler l’air automatiquement sans nécessité d’ouvrir les fenêtres et donc de répondre à des problématiques sanitaires,
- Sensibiliser et informer les occupants sur les bonnes pratiques. Editer une note de service qui précise la limite de consigne de climatisation à 26°C comme écrit dans le code de l’énergie.
Rôle de l’ALEC
- Accompagner les communes dans la gestion des « clims réversibles » afin qu’elles soient programmables et / ou sensibiliser les usagers,
- Identifier des solutions de protections solaires adaptées aux différentes orientations de façades et travailler avec le CAUE34 sur leur intégration architecturale,
- Faire des diagnostics des locaux inconfortables l’été pour identifier des solutions techniques,
- Diffuser les résultats du programme de recherche BRASSE, qui étudie les performances, l’impact sur le confort et l’acceptabilité des brasseurs d’air en réponse aux changements climatiques.
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Les enjeux
Dans le contexte actuel, les communes cherchent des solutions pour baisser leurs factures d’énergie et baisser leurs émissions de gaz à effets de serre.
Les panneaux photovoltaïques peuvent être une des solutions, ils utilisent l’énergie solaire, énergie renouvelable, inépuisable et gratuite.
Problématiques et inconvénients relevés par les communes
- L’installation des panneaux en secteur protégé n’est pas possible.
- La nécessité de renforcer la structure des bâtiments / toitures et avoir une bonne exposition au soleil peuvent être des freins. Pas si facile de trouver des bâtiments qui s’y prête. Prix transmis pour une étude structurelle 12 000 € sur une salle polyvalente.
- Financement total via AREC / SERM / Energie en Toit : la commune n’en tire rien. Pas de baisse des consommations sur les factures de la commune car revente totale de la production par la structure qui finance.
- Clapiers M. Thierry Noel : manque des compétences techniques au sein de la commune. Il est souvent plus simple de faire un projet qui ne coute pas (plus simple techniquement et financièrement). Exemple : ENERFIP, projet citoyens, pour ombrières. Difficultés pour les communes de taille intermédiaire : manque un accompagnement qui permette de se lancer pour l’autoconsommation, pourtant la volonté politique existe.
- Quelles les garanties à long terme lorsque les installations sont financées par un tiers ? Si on fait un dispositif clé en main, possibilité ensuite de récupérer l’installation ? Contrat à priori 20 ou 30 ans. Durée de vie des panneaux/onduleurs ? En général au bout de 30 ans l’installation revient à la commune mais est-elle encore productive ?
Solutions et avantages relevés par les communes
- Avec le contexte actuel, les anciens calculs de rentabilité sur les projets PV ne sont plus les mêmes : il est nécessaire de recalculer avec l’augmentation du cout de l’énergie, la rentabilité est renforcée.
- L’autoconsommation peut aider à atteindre les objectifs DEET.
- Ce système d’autoconsommation (individuel ou collectif) permet de baisser la facture énergétique de la commune.
Solution mise en place par Enedis : autoconsommation collective. Répartition sur les autres bâtiments 2kms de diamètre autour du bâtiment avec les panneaux et une production limitée à 3MW. Possibilités de groupement de communes. - « Faire quelque chose de visible, lancer une électricité verte ». Prades M. Arnaud SETE Association Energie en toit : implication des citoyens, permet de lever des fonds pour financer des installations de taille modeste, en revente totale. Projet clé en main, sans investissement de la commune sauf pour le renforcement de la structure de la salle + études (7000 – 8000 €). Permet une appropriation, une sensibilisation au Photovoltaïque. Installation prévue d’une centaine de panneaux sur foyer culturel. Il aura fallu 2 ans (reste à passer en CM et mise en concurrence des entreprises). Autres informations : Energie en toit a évoqué un nouveau concept « grappes solaires ».
Autre projet : Installation d’une ombrière 300-500kWc sur terrain de sport ou services techniques Parking, via l’AREC ou la SERM, en revente totale également. - Montpellier M. FANTINO : Différentes étapes : Les premières toitures ont été identifiées par volonté politique. Identification des bâtiments par grande typologie (exemple une école des années 70 -> on réplique le projet sur les autres écoles du même type).
L’autoconsommation collective a plus de sens sur une école que de l’autoconsommation individuelle car pas de consommation l’été du bâtiment.
Autre intérêt est que le projet peut intégrer d’autres énergies renouvelables que le PV, surtout pour la nuit.
Réflexion d’intégrer des batteries aux projets pour utiliser l’énergie pour l’éclairage public la nuit, ou recharger des batteries de véhicule la journée…Mais le cout du projet est multiplié par 2.
Conseils et informations transmises par les communes
- Le calcul de rentabilité est important pour sensibiliser les collègues et les autres élus. C’est le rôle du Bureau d’étude de calculer le potentiel et le retour d’investissement.
- Intégrer les installations lors de la conception de nouveaux bâtiments : prévoir de surdimensionner pour pouvoir soulager les consommations des autres bâtiments.
- Lors des réfections de toiture, même si il n’y a pas de budget pour les panneaux PV, il est conseiller d’anticiper et de prévoir/préparer tous les éléments pour une éventuelle future installation PV car sinon cela sera plus couteux de ne pas l’anticiper.
- Un cadastre solaire sort fin octobre sur la Métropole, ce qui permettra d’estimer et de cibler le potentiel solaire des toitures.
Où en sont les communes ?
Prades : se lance sur des projets en revente totale, avec association Toit du Monde, AREC ou SERM…
St Drezery : en réflexion. Peut-être profiter d’un changement de toiture pour faire un projet. Peut-être faire un projet sur les écoles.
Clapiers : école déjà en revente totale sur ombrières parking. En cours de réflexion pour de l’autoconsommation. 2 projets pour ombrières. Souhait 2023 de faire estimer l’ensemble des toitures et étudier les possibilités d’autoconsommation. Frein : ne se sentent pas compétents.
Castries : quelques panneaux sur l’école en revente totale. Réflexion en cours pour des ombrières pl. de la liberté et parking du foyer Paulet. Rien d’engagé pour le moment. Prise d’info au vu de l’actualité.
Le Crès : actuellement pas de photovoltaïque sur la commune. Etudes faites par des sociétés pour du tiers investissement sur tous les bâtiments de la commune. Le gain fait, en faisant 3 bâtiments en tiers investissement, pourrait ensuite financer l’autoconsommation sur les autres bâtiments. Intégration du solaire dans le projet de construction des arènes.
Laverune : actuellement pas de photovoltaïque sur la commune; intéressé par l’autoconsommation collective et cadastre solaire. Contraintes avec les zones soumises aux ABF.
Vendargues : en réflexion. Études depuis 6 ans. Maintenant réelle volonté. Boulodrome, plateau sportif, quelques bâtiments + école cosso en autoconsommation; projet probable avec la SERM d’ici fin d’année/début d’année prochaine.
Montpellier : se lance sur l’autoconsommation collective. (Témoignage fait lors du webinaire du 29/09/2022)
Conclusion : pour les communes, l’envie et la volonté politique est là pour développer les énergies renouvelables mais le constat est le même pour toutes : il manque un accompagnement technique et financier pour passer l’acte.
Rôle de l’ALEC
- Identifier les besoins des communes et essayer d’apporter des solutions et un accompagnement pour faciliter le passage à l’action.
- Créer des Webinaires de présentations des différentes solutions.
- Replay de la visio du 29/09/2022 et la présentation d’ENEDIS, sur l’autoconsommation photovoltaïque en Collectivité.
- Relayer l’information sur les différents dispositifs d’aides et informations techniques.
- Outil de sensibilisation : animations, affiches…
Sacha FABJANCZYK, chargé de projets à l’ALEC : 04 67 91 96 97
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Les enjeux
Différentes actions vont être menées pour réduire les consommation d’énergie et d’eau, tel que les consignes de températures.
Problématique et inconvénients
Les communes cherchent à emporter l’adhésion des usagers et il faut trouver les leviers qui vont permettre d’agir sans punir, culpabiliser.
Les usagers des bâtiments sont à la fois internes à la commune (agents, élus…) et le grand public : la façon de communiquer n’est pas la même.
Comment mettre en avant l’intérêt collectif de ces mesures et ramener l’idée de bien commun/ d’affection vis-à-vis des bâtiments ?
Moyens
L’objectif est de rendre les moyens « fun », ludiques :
- Campagne de communication avec des agents en photo « je m’implique » (je règle à 19°C, je mets un pull…) .
- Mettre les services au défi : faire des retours réguliers de consommations pour alimenter le défi dans la durée, tourner et diffuser des spots de sensibilisation aux agents.
- Consulter les services pour connaitre leurs contraintes, évaluer les besoins, leur ressenti.
- Mutualiser les salles, les crèches, les centres de loisirs : trouver une organisation, coopérations entre les associations.
- Communications globale à l’échelle de la métropole sur 2 ou 3 actions afin d’éviter les comparaisons entre communes voisines. Choisir une date ou tout le monde va communiquer pour indiquer qu’une même mesure est appliquée sur toute la métropole.
- Combien coûte tel bâtiment en énergie (donner de l’information aux usagers).
- Mettre en place un « référent » énergie par service ou bâtiment : qu’est-ce qu’on leur demande ? Quelle légitimité ? Ajouter dans la fiche de poste ? Volontariat ? Monter une équipe de référents, mettre en place un plan de formation (Valoriser l’utilité du référent) Donner les moyens et l’intégrer à l’organisation.
Attention aux mots employés pour cette mesure -> le « référent » à une mauvaise connotation (dérives, « flicage ») le « correspondant énergie » ? s’inspirer des « académiciens » de Bordeaux.
Accompagnement ALEC
- Affiches de sensibilisation et nudges
- Envoyer des informations de consommation mensuelles ?
- Défi sur toutes les communes en même temps dans des bâtiments administratifs (sur certaines semaines types avec des photos, témoignages des communes de mails de sensibilisation sur « l’écogeste de la semaine »)
- Formation aux éco-gestes
Photos de l’événement