Ventilation
L’air intérieur de nos logements est autant pollué que l’air extérieur, voire plus !
La ventilation d’un logement est impérative pour maintenir une ambiance intérieure saine.
En effet, renouveler l’air de la maison est nécessaire pour :
- satisfaire nos besoins en oxygène,
- éliminer les odeurs,
- limiter la pollution intérieure en éliminant les fumées et les substances toxiques,
- évacuer l’excès d’humidité et éviter ainsi la condensation et les moisissures,
- fournir aux appareils de combustion l’oxygène dont ils ont besoin pour fonctionner sans danger.
Comment ventiler ?
La ventilation naturelle
Cette ventilation est réalisée à l’aide de grilles de ventilation basses et hautes. L’air circule par tirage naturel grâce à la différence de température entre l’extérieur et le logement ainsi que la différence de pression sous l’action du vent.
Elle ne nécessite pas d’investissement important et ne consomme pas d’énergie. Mais, le débit d’air est très mal contrôlé car il dépend fortement des conditions climatiques (vent, température)… et conduit souvent à une sous-ventilation en été ou à une sur-ventilation en hiver occasionnant des besoins inutiles de chauffage.
La ventilation mécanique contrôlée (VMC)
L’air est introduit en façade par les entrées d’air, circule dans les pièces, et est repris par les bouches d’extraction dans les pièces humides, afin d’être rejeté à l’extérieur.
Une VMC est composée de 4 éléments majeurs.
Les entrées d’air
Elles peuvent être de différents types : fixes (débit d’air difficilement contrôlé), autoréglables (débit d’air constant) ou hygroréglables (débit d’air variable selon l’humidité du local). Ces entrées d’air sont généralement installées sur les fenêtres du logement.
Bouches d’extraction
Tout comme les entrées d’air, les bouches d’extraction peuvent être fixes, autoréglables ou hygroréglables. Certaines bouches d’extraction peuvent être à débit réglable par l’utilisateur, comme par exemple dans la cuisine, où des grands débits peuvent être enclenchés à l’aide d’un cordon de manœuvre.
Les conduits
Ils relient les bouches d’extraction au caisson. Lorsqu’ils cheminent dans des volumes non chauffés, tels que les combles perdus, il est nécessaire d’utiliser des conduits isolés pour limiter le risque de condensation.
Le caisson d’extraction
Il est le coeur de la VMC puisqu’il contient le ventilateur et le moteur du système. Pour une VMC plus performante, lors de l’achat d’un ventilateur, il est préférable de choisir un caisson basse consommation (puissance < 18 W).
On distingue la VMC simple flux et la VMC double flux.
Consommations moyennes annuelles des ventilateurs et de chauffage dues à la ventilation à Montpellier. Calculs pour une maison individuelle de 100 m² construite en 1985.
La ventilation mécanique répartie (VMR)
La VMR est constituée d’aérateurs individuels placés dans les pièces de service. Posé le plus souvent en traversée de mur, ce système convient en rénovation, lorsque la pose d’une VMC est trop problématique. Il présente l’avantage d’un faible coût d’installation et de la simplicité d’entretien, puisqu’il n’y a pas à entretenir tout un circuit de gaines.
Une VMC bruyante, ce n’est pas normal !
Vous êtes gêné par le bruit de votre VMC ? Cela ne devrait pas se produire : le système est peut être mal conçu ou certains éléments sont encrassés. En savoir plus sur l’entretien d’une installation de VMC.
Et n’oubliez pas que les entrées d’air d’une VMC simple flux laissent pénétrer les bruits extérieurs, si elles ne sont pas conçues pour l’éviter. L’installation d’entrées d’air acoustiques pallie à cet inconvénient.
Ventilation simple flux
Avec une ventilation simple flux, des entrées d’air autoréglables sont situées dans les pièces principales et l’extraction mécanique de l’air est réalisée par l’intermédiaire de bouches dans les pièces de service. Le renouvellement d’air est constant et ne tient pas compte de l’humidité intérieure.
La ventilation hygroréglable est une VMC simple flux dont les bouches d’extraction modulent le débit en fonction de l’humidité intérieure. Le débit varie en fonction des besoins, d’où une évacuation plus rapide d’un air très humide. Cette ventilation à débit modulé limites les gaspillages d’énergie (chauffage et électricité nécessaire au fonctionnement du caisson d’extraction).
On distingue la VMC hygroréglable de type A dont les entrées d’air sont autoréglables et celle de type B composée d’entrées d’air également hygroréglables. Pour un faible surcoût, la VMC hygroréglable de type B permet de réguler le débit d’air plus finement en fonction des besoins (pièce par pièce).
Ventilation double flux
Une VMC double flux permet de récupérer la chaleur contenue dans l’air évacué du logement : l’air froid entrant est alors réchauffé dans un échangeur de chaleur par l’air chaud sortant, puis il est soufflé dans les pièces principales. Il est conseillé de prendre un échangeur ayant un rendement minimal de 90 %.
Source images : Ademe
Ce type de ventilation aura un rendement d’autant plus efficace dès lors que le traitement de l’étanchéité à l’air du logement aura été réalisé. Celui-ci nécessite de prendre en compte : les joints de menuiseries, les coffres de volets roulants, les trappes de combles, les cheminées, les liaisons murs/plafonds, murs/menuiseries, équipements électriques (prises, interrupteurs …).
Ventilation Mécanique Insufflée (VMI)
Le principe de la VMI est l’inverse de celui de la VMC, en mettant le logement en surpression, on insuffle mécaniquement l’air extérieur à l’intérieur du logement pour « pousser » l’air vicié hors du logement par les bouches de sorties d’air normalement situées dans les pièces humides (SDB, cuisine, WC…).
Ce système présente beaucoup d’inconvénients et aucun avantage par rapport à une VMC. Premièrement, les flux d’air sont beaucoup plus difficiles à maitriser et donc le bon renouvellement de l’air n’est pas garanti. Deuxièmement, ces systèmes sont généralement très coûteux (3 000 à 5 000€). Troisièmement, les caissons d’insufflation souvent placés dans les pièces à vivre et/ou salons sont bruyants et entrainent des mouvements d’airs pouvant être désagréables. Enfin, ces systèmes nécessitent une puissance nettement plus importante et sont donc source de forte surconsommation d’électricité, en particulier les systèmes intégrant une résistance électrique pour préchauffer l’air.
Usage et entretien d’une VMC
Conseils d’utilisation
Ne bouchez jamais une entrée d’air ou une bouche d’extraction.
Et n’éteignez jamais votre VMC, elle est conçue pour fonctionner en permanence.
En effet, le manque d’aération pourrait provoquer de la condensation et risquerait d’altérer la santé des occupants.
Vous ne devez pas raccorder un sèche-linge à évacuation ou une hotte motorisée à votre VMC.
Enfin, pour que la circulation de l’air puisse se faire même portes fermées, veillez à ce qu’il y ait toujours sous vos portes de communication un espace d’environ 2 cm. Attention notamment à l’épaisseur des revêtements de sols, si vous entreprenez des travaux d’aménagement, qui peuvent gêner le passage de l‘air sous les portes.
Entretien
- Tous les 3 mois, dépoussiérez les entrées d’air.
- Tous les 6 mois, ou avant si elles sont encrassées, nettoyez les bouches d’aspiration à l’eau savonneuse.
- Une fois par an, faites nettoyer la roue du ventilateur.
Attention !
Une VMC double flux réclame un entretien complémentaire. L’échangeur de votre VMC double flux comporte des filtres qu’il faut nettoyer régulièrement et les remplacer si nécessaire. Votre installation ne doit jamais fonctionner sans ses filtres. Sinon, l’échangeur lui-même s’encrassera rapidement et devra être remplacé.
Pour aller plus loin
- Un air sain chez soi – ADEME
- Pollution de l’air extérieur – ADEME
- Guide de la pollution de l’air intérieur
- La VMC simple flux en maison individuelle (pour les professionnels) – AQC
- Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques : www.cetiat.fr
- Observatoire de la qualité de l’air intérieur : www.oqai.fr
Questions fréquentes
Date de dernière mise à jour : 1er juin 2022